Nous l’attendions avec impatience et, ce soir, le CEP Lorient renoue enfin avec la victoire. Un succès qui fait du bien au moral. Avec l’arrivée de nouveaux joueurs, l’heure est désormais à la reconstruction psychologique d’un groupe qui a souffert lors de la première phase. Face à un adversaire solide, le CEP a dû attendre la seconde moitié de la rencontre pour prendre définitivement le contrôle du match. Cette fois, la pièce est tombée du bon côté.
Pascal le soulignera en fin de match : « Il serait réducteur de résumer cette victoire au seul carton du troisième quart-temps », même si Kevin a livré une performance exceptionnelle. Il rappelle également les 48 points inscrits en première période, sans pour autant bénéficier d’une adresse euphorique comme en seconde mi-temps. Ce n’est peut-être pas exceptionnel, mais face à une équipe aussi solide que Metz, cette prestation reste plus que satisfaisante. « Certes, nous n’étions pas à +15 à la pause, mais il faudra sans doute s’y habituer ici. » L’énergie dépensée en première période a sans doute été déterminante pour notre montée en puissance après la pause. Si l’équipe a semblé fébrile en début de match, Pascal met en avant le contexte et se réjouit de ne pas avoir observé de perte de confiance. Le sévère 26-0 en notre faveur nous a idéalement placés, mais surtout, nous avons évité ces longues périodes de flottement qui nous coûtaient cher auparavant. Seule une série de 8 points concédés en début de rencontre vient ternir ce constat, et c’est le plus gros passage à vide que nous ayons subi sur l’ensemble des 40 minutes.
Cette légère nervosité initiale peut aussi s’expliquer par un manque de respect des systèmes de jeu travaillés à l’entraînement. « Nous ne donnions pas les ballons à l’intérieur en début de match et nous avons commencé à tirer à 3 points en restant en périphérie ». Pascal note d’ailleurs qu’« après trois minutes, Gaylord n’avait toujours pas touché un ballon dans la raquette ». Un premier recadrage a alors changé la donne. Dès lors, nous avons su exploiter sa position, ce qui a dynamisé notre attaque. « Soit il pouvait jouer en individuel, soit il attirait la défense, nous offrant de meilleures opportunités à l’extérieur. » Cela a permis d’ouvrir des espaces pour Mathieu, Kevin et les autres, tandis qu’Adrien, tout aussi efficace, a pris le relais. Cette capacité à percuter dans les intervalles a été l’une des clés de notre succès.
En ce début de deuxième phase, l’équipe est en quête de certitudes et d’automatismes. Pendant la pause, le public a découvert un groupe remanié, un élément fondamental selon le coach. « C’est le premier facteur » qui doit nous permettre de retrouver notre fluidité collective. Si Thomas a encore besoin d’un peu de temps, Pascal se félicite déjà des débuts de Gaylord : « Il nous apporte énormément en stabilité et en sérénité ». Et ses statistiques parlent d’elles-mêmes : 16 points, 54 % de réussite aux tirs, 9 rebonds, 0 balle perdue, 18 d’évaluation… « En attaque, il rassure par sa présence et ses appels de balle, et même si sa défense est moins spectaculaire, elle est juste ». Mais au-delà du recrutement, un autre ajustement a été déterminant dans la restructuration de l’équipe : le repositionnement de Matthieu Robin en poste 2. « Ce changement nous a apporté beaucoup d’intensité défensive sur les extérieurs. » Son impact ne se limite pas à sa défense : « Il est capable de percuter, d’alterner les rythmes de jeu », prouvant une fois encore son importance dans l’effectif breton. Associés à quelques ajustements stratégiques en attaque – avec une meilleure continuité dans les passes – ces changements commencent déjà à porter leurs fruits. En revanche, des améliorations restent à apporter en défense, notamment pour mieux contrôler les transitions adverses. Le coach tient néanmoins à souligner « l’engagement dont ont fait preuve les garçons et le respect global du plan de jeu, pourtant complexe ce soir face à un joueur comme Vincent Pourchot ». Cette discipline a été un facteur clé dans cette belle performance.
Avec une pointe d’humour, Pascal conclut : « Ce succès fait du bien à tout le monde… et, pour être honnête, à ma femme en premier, donc je lui dédie cette victoire ! » Il n’oublie pas de saluer l’ensemble du club, les dirigeants, les bénévoles, le public et les partenaires. Avant d’ajouter, avec malice : « Moi, je me nourris de la pression. »
📸 Olivier Pln
Score par période : 27-27, 21-18, 25-7, 27-21
Evaluations collectives 119 / 76
#PartageonsCEP 🔵⚪