Le CEP Lorient avait une idée bien précise en tête au moment d’accueillir Vitré : se réconcilier avec son public après la frustration laissée par la courte défaite concédée à Angers quelques jours plus tôt. Une rencontre pourtant maîtrisée pendant de longues minutes, mais conclue par un revers cruel d’un seul point. Ce mardi soir, les tribunes étaient garnies et bruyantes, portées notamment par plusieurs groupes de jeunes supporters venus pousser leur équipe pendant quarante minutes. Une ambiance à la hauteur de l’enjeu.
Dès l’entame, les Cépistes affichaient un visage conquérant. Intensité, rythme élevé et agressivité offensive rappelaient les meilleures séquences du début de saison. Vitré, fidèle à sa réputation, opposait une résistance solide, disciplinée, sans jamais se désunir. Si Lorient parvenait rapidement à prendre un léger avantage, l’écart restait fragile, preuve de la capacité des visiteurs à rester au contact sans céder.
La rencontre s’équilibrait par la suite, chaque équipe répondant coup pour coup. Mais ce soir, le CEP retrouvait une arme qui lui avait parfois fait défaut : l’adresse longue distance. À la baguette, Maxime Choplin donnait le ton, alignant les tirs primés et redonnant de l’air à son équipe dans les moments de tension. Lorient souffrait par séquences, mais conservait toujours ce petit matelas d’avance, essentiel pour ne pas laisser Vitré prendre confiance.
Au retour des vestiaires, la dynamique se confirmait. Mohamed Quêta prenait à son tour le relais derrière l’arc, déclenchant l’enthousiasme d’un public de plus en plus incandescent. L’écart se creusait légèrement, sans jamais devenir définitif. Les souvenirs de matchs précédents, où le CEP avait laissé filer des avances confortables, n’étaient pas loin. Mais cette fois, le scénario fut différent. Poussés par leur public, les Lorientais ne vacillaient pas. Le jeu restait varié, rapide, collectif, et surtout maîtrisé dans les temps faibles. Malgré les tentatives répétées de Vitré pour recoller, le CEP faisait preuve de sang-froid, ne paniquait pas et prenait, dans l’ensemble, les bonnes décisions. Avec une réussite exceptionnelle derrière la ligne à trois points, les joueurs de Pascal Thibaud se donnaient les moyens de ne jamais laisser leurs adversaires revenir à hauteur.
À l’issue de la rencontre, Maxime Choplin rappelait l’importance particulière de ce derby et la volonté du groupe de se racheter après la déconvenue angevine. « Nous avons fait un match plein avec une grosse réussite au tir. La défense reste perfectible, on encaisse encore trop de points, mais nous n’avons jamais baissé les bras. C’est une victoire collective. » En confiance, l’arrière soulignait aussi l’état d’esprit du groupe : « Quand le premier tir rentre, on sent que la soirée peut être bonne. Ce soir, c’était moi, un autre jour ce sera quelqu’un d’autre. L’essentiel, c’est l’esprit collectif retrouvé. » Un collectif justement renforcé par l’implication de neuf joueurs, tous concernés, un atout majeur selon le staff. Un point confirmé par Pascal Thibaud, qui saluait également la qualité de l’arbitrage, juste et équilibrée. « Avoir des joueurs interchangeables rend le coaching plus simple. Maintenant, il faut réussir à reproduire ça à chaque match. »
Cette victoire, construite sans jamais fléchir malgré la pression constante de Vitré, confirme que le CEP reste une équipe difficile à manœuvrer. Une soirée réussie, intense, portée par un public exemplaire, dans une ambiance digne d’un match de playoffs. Une base solide pour repartir de l’avant.
Score par période : 28-22, 23-24, 24-16, 22-26
Evaluations collectives 120 / 107
